Psychomotricité petite enfance

L’impact du port du masque sur le développement des enfants

J’en ai déjà parlé, le bébé est un imitateur né.
Que ce soit pour les sourires, les mimiques, le langage, la gestuelle… Une des bases de ses apprentissages se trouve dans l’imitation de l’autre.

Les masques, que nous portons maintenant à longueur de journée, coupent notre visage en deux. Nos expressions, nos émotions, ne sont plus visibles entièrement, seuls les yeux peuvent être porteurs de messages. Notre voix est également un peu atténuée à travers le masque.

Alors que penser de la construction des mimiques faciales, des émotions, mais aussi du langage, lorsque bébé passe la plupart de sa journée face à des personnes masquées, en crèche par exemple ?

Des professionnelles (voir le lien de l’article en fin de cet article) se sont penchées sur la question, et leur rapport est alarmant. Elles observent que l’enfant, bébé ou même plus grand (2-3 ans), est moins attentif lors des échanges lorsque l’adulte porte le masque. Il reste passif, moins réactif et l’interaction avec l’adulte en pâtit. Le masque crée comme une barrière et filtre les échanges. Elles notent également une moindre compréhension des consignes et écoute des règles lorsqu’elles sont énoncées à travers le masque. Elles soulèvent aussi le besoin pour les enfants de repérer la personne qui parle, ce qui est plus difficile avec le masque. Il leur faut alors ajouter le geste à la parole pour aider l’enfant. Le fait d’observer les mouvements de la bouche quand on parle est également un appui pour le bébé et le jeune enfant dans la répétition des mots et le développement du langage. Selon elles, le port du masque pénaliserait la production et la répétition des sons, des mots. D’une façon plus générale, l’engagement dans l’interaction à l’autre est donc questionné.

Alors que faire de toutes ces informations ? Le port du masque semble bien avoir des effets négatifs sur le développement du langage et de la communication chez l’enfant. Néanmoins, tout cela est à nuancer. L’enfant passe aussi beaucoup de temps avec sa famille, et peut faire toutes les observations nécessaires dans ce contexte. La question peut se poser pour les enfants qui passent 50h par semaine en crèche, ou qui sont dans un environnement familial peu stimulant. Également pour les enfants porteurs de handicap, peut-on parler de surhandicap ?

Et dans notre quotidien, comment pouvons-nous agir ?
Instinctivement, quand on s’adresse à un bébé, on a tendance à accentuer nos intonations, nos expressions. Et c’est très bien car cela joue un rôle dans l’évolution du bébé ! En ces périodes de masque, il devient encore plus important de moduler notre voix, parler fort, plus doucement, en chantant, froncer les sourcils, ouvrir la bouche en grand, sourire jusqu’aux oreilles…. Jouons avec tout cela, accentuons toutes nos mimiques et notre voix pour montrer à nos bébés que notre visage est vivant ! Proposons-leur des chansons, des comptines à gestes, des contes… Expliquons-leur nos faits et gestes du quotidien. Tout ceci va contribuer à un meilleur développement du langage.


Pour écrire cet article je me suis appuyée sur cet article que vous pouvez aller consulter pour plus de détails : https://lesprosdelapetiteenfance.fr/vie-professionnelle/organisation-et-pratiques-professionnelles/enquete-les-effets-du-port-du-masque-sur-les-jeunes-enfants-en-lieux-daccueil-collectif/les-effets-du-port-du-masque-sur-les-jeunes-enfants-en-lieux-daccueil-collectif

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